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Arbres et pâturage : une complémentarité qui fait envie

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La présence de haies et d’arbres, au sein des parcelles de prairie, a déjà pu démontrer son intérêt tant écologique qu’au bien-être animal : les arbres permettent d’enrichir le sol en remontant les nutriments non accessibles par le couvert herbacé et offre de l’ombre aux animaux.

De plus, les animaux d’élevage perdent, en milieu ouvert, plus d’énergie à maintenir constante la température de leur corps. Cela a notamment été particulièrement apprécié cet été 2022 où les canicules à répétition ont mis à mal la sortie des animaux au pâturage dans de bonnes conditions.

Certains ont notamment pu remarquer, lors de la sortie des animaux dans ces bosquets, ou lors de la taille des haies, que les animaux s’alimentaient volontiers des feuillages. En réalité, le pâturage des ligneux est une pratique qui ne date pas d’hier, et qui, remise au goût du jour, peut-être une véritable opportunité d’adaptation au changement climatique et de diversification fourragère des troupeaux.

Le pâturage des ligneux : comment ça se passe pour les animaux ?

Que ce soient les haies ou les arbres intraparcelles, il est très possible que vos animaux, sur leur passage, s’intéressent déjà aux ligneux. Certains diraient même que l’appétence pour les ligneux permettrait une meilleure motivation à l’alimentation et une stimulation du rumen en en diminuant les risques d’acidification. L’alternance des tailles de bouchées entre la prairie et le feuillage stimule l’appétit : en s’alimentant en feuilles de ligneux, les animaux font de plus grosses bouchées, permettant à termes d’augmenter la capacité d’encombrement théorique !

En termes de valeurs alimentaires, il est nécessaire de reconsidérer le rapport à la lignine dans l’alimentation. Une feuille de chêne en été contient moins de lignine qu’un foin de luzerne de 2ème cycle !

Tout comme les fourragères cultivées, les valeurs alimentaires des feuilles de ligneux diffèrent selon les essences, mais la plus grande capacité de report sur pied permet un certain maintien de la valeur alimentaire. Dans les ligneux les plus intéressants, on citera le mûrier blanc, le frêne, le châtaignier, les noyers… Sans oublier les essences locales qui sont adaptées aux besoins du milieu. La première chose à faire est donc d’observer ses animaux pour déterminer ce qu’ils mangent et à quelle saison !

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