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Les risques actuels d'intoxication au pâturage

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Comme à chaque période où la quantité de fourrages est restreinte, les animaux ont tendance à élargir leur champ de consommation pour satisfaire leurs besoins quotidiens. A la suite de l’été que nous avons passé, les animaux en parcelles "parking" ont pris de nouvelles habitudes alimentaires, soit pour compenser un manque de quantité (ou d’accès) à suffisamment de nourriture, soit aussi pour diversifier leur alimentation.

Un exemple est la consommation des glands. On observe quelques cas d’intoxication (plus particulièrement en bovins, ovins, équins) cet automne. Ces animaux ayant pris l’habitude de consommer les glands en quantité limité au fil du temps sur la parcelle parking. Ces derniers peuvent, en reprenant le pâturage, en avoir de plus grosse quantité sur des parcelles où tous les glands sont sur place depuis le début de la chute des arbres. Ces quantités peuvent être, à cet instant, importantes.

Il serait suffisant avec 1 kg de glands verts pendant 15 jours pour voir les premiers symptômes. En cas de consommation chronique, les symptômes peuvent apparaitre 4 semaines après le début de l’ingestion. Le premier symptôme est une urine chargée, soit brune au lieu de jaune. Les conséquences peuvent être mortelles à long terme et entraîner des troubles et retards de croissance dans l’année qui suit…

Il faut donc jeter un oeil sur les animaux lors de la mise dans une nouvelle parcelle pour surveiller ces comportements particuliers afin de mettre en place les mesures d’isolement qui s’imposent.

Cas des "fleurs jaunes", plantes à rosettes dans les pâturages équins

En ingérant certaines astéracées, dont la parcelle enracinée : le seneçon de jacob par exemple, les chevaux risquent de développer le syndrome de Harper. Cette maladie se caractérise par une hyper flexion involontaire d’un ou des deux postérieurs. L’ingestion de porcelle enracinée n’est pas la seule cause (multi-factorielle), mais souvent le lien est établi.

Cependant, l’ingestion arrive souvent en fin d’été, au pic de développement des plantes estivales (en fleur) et en condition de surpâturage, avec peu de biomasse fourragère à ingérer. L’animal en fait une consommation par défaut et très peu diluée dans le bol alimentaire par déficit de biomasse.

La règle à suivre n’est pas la voie de destruction de la porcelle mais de la contenir dans son développement en maîtrisant la biomasse prairiale (hauteur et densité d’herbe). En effet la forte concurrence limite le développement de l’espèce.

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