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Parlons des élevages bovins à côté de chez moi

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Tout pour comprendre ce qu'il se passe chez mes voisins

Que recouvre le terme d'élevage ? Que peut-on produire avec un élevage ? Quel poids économique représente-t-il dans les Pays de la Loire et en France  ? Et les réponses à vos questions fréquentes et même à celle que vous ne vous posez pas !


Quand on parle d'élevage bovin, on parle de quoi ?

L’élevage bovin recouvre deux grands types d’élevage :

  • les vaches laitières (races prim’holstein, normande, brune des Alpes, montbéliarde…) pour la production de lait,
  • les vaches allaitantes (races charolaise, limousine, blonde d’Aquitaine, rouge des prés, parthenaise…) élevées pour la viande.

Production de viande bovine

Pour quoi faire ?

De la viande

La région est 1re en France pour la viande bovine et couvre plus de 17 % de la production nationale. Outre la viande de gros bovins, elle produit également de la viande blanche (veaux de boucherie).

Du lait

Les Pays de la Loire assurent plus de 15 % de la production nationale de lait. C’est la 3e de France en termes de livraisons à l’industrie laitière.

Des produits laitiers

De nombreuses entreprises de transformation locales et certaines fermes produisent des fromages frais ou affinés, du beurre et de la crème, des glaces, du lait infantile

De l’export

La région exporte des bovins vivants, broutards et laitonnes (veaux sevrés mâles et femelles) destinés à l’engraissement vers d’autres régions et vers l’Europe du sud. Elle exporte également des produits laitiers.

Les questions que je me pose sur les élevages à côté de chez moi...

Pourquoi ne pas tout faire en bio ?

En élevage bio, l’alimentation des bovins doit être bio, les fourrages également, les vaches doivent aller au pré un minimum de jours dans l’année… Ces obligations, le cahier des charges plus contraignant, les risques sanitaires, les fourrages plus limités en été et les rendements inférieurs ont un coût, ce qui renchérit le prix des produits bios. Or, la demande n’est pas toujours adaptée. Les agriculteurs répondent donc dans la mesure du possible aux choix des consommateurs.

Pourquoi les élevages sont-ils si grands ?

Contrairement ce que l’on trouve dans d’autres pays européens, les élevages français conservent une taille humaine adaptée au nombre de personnes qui travaillent sur l’exploitation. Il s’agit généralement d’exploitations familiales qui pratiquent un élevage extensif. 

Avec des troupeaux de 100 à 200 vaches, on est donc très loin des méga fermes de plus de 1 000 têtes et a fortiori des immenses feedlots* nord-américains de 100 000 à 150 000 animaux.

* Parc d'engraissement

Comment assurez-vous le bien-être animal ?

Il se construit au quotidien, en s’assurant de l’espace accordé à chaque animal, en veillant qu’ils ne se blessent pas, qu’ils sont toujours propres et en bonne santé… Les vaches restent le plus longtemps possible au pré où l’on vérifie qu’elles disposent d’eau et d’ombre en cas de forte chaleur. La salle de traite est parfois équipée d’un brumisateur.

Des animaux calmes, qui n’ont pas peur, témoignent d’un élevage serein.

Comment envoyer à l’abattoir des animaux que vous aimez ?

Travailler avec des animaux crée bien sûr une grande proximité. Chaque vache a son caractère, souvent un nom et parfois une certaine complicité avec l’éleveur. Il y a donc souvent un certain pincement au coeur de les voir partir… Mais le métier de l'éleveur, dont il tire son revenu, est de produire de la viande destinée à l'alimentation des populations.

Pourquoi ne pas privilégier les protéines végétales ?

Vouloir remplacer l’élevage bovin par une production équivalente de protéines végétales, c’est oublier qu’en allant paître dans des zones non cultivables, les vaches entretiennent le paysage et fertilisent le sol avec leurs bouses. Et que la production intensive de soja – qu’il faudrait irriguer et traiter – contribuerait à étendre et uniformiser les cultures, à supprimer des haies et donc à réduire la biodiversité ainsi que le stockage du carbone. Sans compter que les protéines végétales sont dépourvues du fer héminique - très biodisponible et exclusivement d'origine animale - dont l'homme a besoin.

Ça, je ne savais pas !

Les éleveurs multiplient les précautions sanitaires

Dès la traite, le lait est stocké dans un tank à 3 °C pour une bonne conservation, trayons et salle de traite sont nettoyés avec soin, des analyses régulières permettent de suivre la qualité… Le lait d’une  vache malade est systématiquement écarté.

Leur profession est solidaire

La couleur des plastiques d’enrubannage des bottes de fourrage correspond à une cause : le rose contre le cancer du sein, le bleu contre le cancer de la prostate, le jaune contre le cancer des enfants. Un centime par botte est reversé. Des surplus de lait sont régulièrement donnés aux Restos du coeur.

Ils entretiennent le paysage

Sans les agriculteurs, la campagne serait très différente. Élaguées, taillées, nettoyées, les haies coupent le vent, apportent de l’ombre au bétail et abritent une riche biodiversité. Leurs racines mieux  ancrées au sol contribuent aussi à lutter contre l’érosion. Certains sèment des couverts mellifères au printemps pour nourrir les abeilles l’été.

Ils savent répondre très vite aux enjeux

La crise de la vache folle a conduit à mettre en place une traçabilité sans faille : avec le bouclage, chaque bête est suivie de sa naissance à sa mort sur un répertoire national. Élevage, abattoir, découpe, sont également identifiés. La profession s’astreint aussi à un recyclage strict de ses déchets et à réduire au maximum ses consommations et ses rejets.

Ils innovent en permanence

Détecteurs de chaleur, podomètres, salle de traite… Ces dispositifs connectés permettent de suivre la santé de chaque vache et d’adapter son alimentation. Mais il peut aussi s’agir de nouvelles cultures – mélanges d’espèces pour une nourriture plus riche, betterave fourragère pour l’apport en sucre qui augmente la matière grasse du lait – ou de médecines douces comme l’acupuncture ou l’ostéopathie pour limiter le recours aux antibiotiques.

Que se passe-t-il dans les élevages tout au long de l'année ?

Janvier

On soigne les animaux et on procède à l’entretien général des bâtiments, des machines et des clôtures. Ce dernier va se poursuivre jusqu’en mars.

Février / Mars

Premiers apports d'engrais dans les céréales et premiers désherbages. Préparation des sols pour les semis de maïs et tournesol jusqu’en avril. Mi-mars, le bétail est mis au pré. Les vêlages démarrent chez les laitières. Fin mars, premières fauches des herbes avant ensilage.

Avril

Le désherbage continue. Fauches de trèfle et luzerne avant enrubannage. On sème les betteraves fourragères et le maïs. Les vêlages se poursuivent. Premiers fongicides dans les céréales. Début de l’irrigation dans les blés selon le temps.

Mai / Juin

Toutes les bêtes sont au pâturage. Tournesol et soja sont semés. Désherbage ou binage mécanique du maïs, apports en azote et traitements. La récolte des fourrages démarre. L’activité s’accélère avec la récolte des foins - herbes de prairie, luzerne, trèfle. Les bottes qui sèchent à l’air libre serviront à l’alimentation du bétail. Désherbage mécanique du maïs et du tournesol. Il faut aussi se préparer à stocker les céréales.

Juillet

Ce sont les moissons : on récolte, parfois tard le soir, le blé, l’orge, le colza… avant de rentrer les pailles. Fauchage des fourrages avant enrubannage ou mise en botte. Poursuite de l'irigation sur les tournesols et le maïs si besoin. Les animaux se mettent à l’ombre…

Août

C’est la période du déchaumage. Troisième fauche du trèfle et luzerne. Semis de couverts végétaux puis du colza et remise en herbe des prairies. Premiers vêlages pour les vaches allaitantes… Début août, les éleveurs ont pu prendre quelques jours de vacances.

Septembre

Récolte des fourrages jusqu’en octobre et ensilage des maïs. On sème la luzerne et le trèfle. Le vêlage se poursuit pour les allaitantes et les laitières.

Octobre

Récolte des grains durs de maïs, du soja et des betteraves fourragères. Nouvelle fauche du trèfle et de la luzerne, semis de blé et d’orge. On prépare la rentrée des vaches à l’étable.

Novembre / Décembre

On lance l’entretien des bâtiments et du matériel qui va se poursuivre jusqu’en février.  C'est lépoque des derniers semis de blé sont plantés, les vaches rentrent à l’étable. On procède à l’entretien des haies.

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