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Pour mars 2024, en synthèse ce qu’il faut retenir : Le contexte macro-économique demeure morose en raison du faible dynamisme de la croissance économique française. Alors que l’inflation pèse toujours sur la consommation, les niveaux élevés des taux d’intérêt pénalisent l’investissement. Le processus de désinflation en cours reste par ailleurs conditionné à la maîtrise du prix des énergies fossiles.

Le début de l’année 2024 a été marqué par une mobilisation de la profession agricole sans précédents en France, mais également dans d’autres pays européens. Parmi les principales revendications figurent la problématique de la formation des prix agricoles qui ne couvrent pas l’intégralité des coûts de production en dépit des différentes lois Egalim et le poids des réglementations et de leurs surtranspositions sur le secteur agricole français, sa dynamique et son attractivité.

Toutes les productions agricoles sont concernées par la poursuite du réajustement des prix des intrants, mais qui demeurent à des niveaux toujours élevés. Par ailleurs, d’autres postes de charges non pris en compte par l’indicateur IPAMPA continuent de suivre une tendance haussière. Les difficultés se sont par ailleurs confirmées en 2023 sur les marchés de consommation de produits alimentaires biologiques, mais également Label Rouge.

Concernant l’élevage, la production laitière ligérienne a sensiblement reculé en 2023 et de bons équilibres offre / demande soutiennent les prix de la viande bovine. La décapitation bovine (laitière comme allaitante) semble par ailleurs donner des signes de ralentissement. Après une année 2022 marquée par l’Influenza aviaire, les abattages de volailles se sont repris en 2023, mais demeurent inférieurs aux années antérieures. L’année 2023 aura également été marquée par une forte hausse de la consommation d’œufs de poules élevées au sol. Sur fond de recul du cheptel porcin, la tension offre / demande soutient les prix de la viande porcine. En petits ruminants, la production ligérienne de lait de chèvre s’est maintenue en 2023 et le recul de l’offre soutient les prix de la viande ovine.

En productions végétales, les marchés des grandes cultures sont pris en tenaille entre l’offre des pays de la mer Noire et celle du continent américain. Les fortes précipitations hivernales ont complexifié les mises en place de légumes de plein champ. Le marché de la pomme a connu un bon début de campagne, mais les prix reculent progressivement depuis.

 


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