Produire des protéagineux grains pour l’alimentation animale – Projet PROGRAILIVE
PROGRAILIVE : sécuriser les productions de pois, de lupin et de féverole

PROGRAILIVE (Protein Grain for Livestock*) est l'un des 4 projets du programme SOS Protein. Il se donne pour ambition de sécuriser et d'accroître la production de protéagineux grains pour les élevages de Bretagne et des Pays de la Loire. Cette recherche cible ses expérimentations sur 3 protéagineux utilisés en grains : le pois, le lupin et la féverole. Pour atteindre ces objectifs, les partenaires du projet PROGRAILIVE ont décidé de :
- Répertorier les déterminants au déploiement de ces cultures en suivant des pratiques agricoles
- Déverrouiller le déploiement de ces cultures en expérimentant et testant plusieurs solutions en stations expérimentales, chez les agriculteurs et dans les lycées pour former les agriculteurs de demain
- Diagnostiquer, comprendre et proposer des solutions face à la problématique des maladies spécifiques de ces cultures
- Optimiser la culture du lupin en limitant le salissement de la parcelle par les adventices (étude des interactions induites par des associations de lupin avec une autre plante)
- Etudier et suivre les populations des ravageurs et auxiliaires des cultures de pois, lupins et féveroles dans un contexte de cultures en association.
Source : Pôle agronomique Ouest.
* Grain de protéines pour l'élevage.
Livrables principaux
Les objectifs de PROGRAILIVE
Outre des travaux de recherche fondamentale visant à acquérir de nouvelles connaissances en matière de physiologie, de génétique et de bioagresseurs, le projet cherche à déverrouiller par l’expérimentation le déploiement des cultures de protéagineux grains pour l’alimentation animale.
Les expérimentations menées dans PROGRAILIVE permettent d’expérimenter des leviers et des techniques, ainsi que de tester des pratiques de production en agriculture conventionnelle et biologique. Deux types de dispositifs expérimentaux sont déployés sur les régions Pays de la Loire et Bretagne : des essais en micro-parcelles et des essais en bandes, en plateformes expérimentales et chez des agriculteurs volontaires.
Trois objectifs guident les expérimentations menées entre 2016 et 2018 : la sécurisation des cultures, la maîtrise de la gestion de l'enherbement, la maîtrise de la gestion des bioagresseurs.
Les leviers d'action
Les acteurs ont identifié plusieurs leviers à travailler pour chercher à réduire la variabilité des rendements des protéagineux tels que l’association du protéagineux à une autre espèce (choix des espèces à associer) ou les modes d’implantation à la fois en culture pure et associée (technique de semis, densité, écartement de semis, semis sous couvert…).
Des agriculteurs innovants testent aussi chez eux de nouveaux modes d’implantation, des expériences qui sont peu aujourd’hui mises en avant. En réunissant les différentes expertises mobilisées dans le projet, nous avons pu définir six axes de recherche principaux :
- Conduite culturale
- Construction de l’association
- Implantation
- Lutte contre les bioagresseurs
- Matériel
- Zonage pédoclimatique : choix des espèces selon les caractéristiques agropédoclimatiques.
Les axes construction de l’association et implantation sont les deux axes de recherche privilégiés en 2016 et 2017. Il s’agit au travers de ces 2 axes de répondre plus particulièrement aux questions suivantes : quelles sont les variétés de plantes compagnes les plus bénéfiques pour l’association ? Quelles combinaisons de plantes compagnes permettent de dégager les meilleures performances des protéagineux ? Quelles densités de semis permettent de dégager les meilleures performances du protéagineux ? Quelle organisation du semis permet d’obtenir les meilleures performances en association ?
Ces questions trouveront des réponses grâce aux essais conduits par les seize partenaires bretons et ligériens qui participent aux expérimentations dans le cadre de ce projet.
Principaux résultats
Concernant la maitrise des adventices, les expérimentations menées par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire ont montré que l’ajout d’une céréale, même à faible densité (100 gr/m²), au protéagineux, permettait de réduire le salissement. La céréale lève et talle plus rapidement, permettant une meilleure couverture du sol. Le triticale, l’avoine et le seigle sont intéressants sur ce point.
Concernant le rendement, la conduite en association permet la plupart du temps une production complémentaire en céréales et donc une sécurisation en cas d’accidents sur le protéagineux. L’association peut cependant avoir un impact négatif sur le rendement en protéagineux, observé non systématiquement. Certaines plantes compagnes sont plus compétitives que d’autres, comme l’avoine. Le blé se développant moins, il pénalise moins le rendement. Dans le cas du pois, elle apporte aussi un effet tuteur non négligeable.
D’autres plantes compagnes comme le pois fourrager ou le trèfle ont été testées sans grand succès. Pour l’instant, les céréales semblent mieux adaptées aux objectifs visés. Les résultats sont bien sûr à nuancer en fonction des sites, du salissement initial et de l’année. Un compromis sur la densité de semis de la céréale et son choix est à trouver entre maitrise du salissement et impact sur le rendement.
Ressources disponibles
Documents techniques
- Fiches techniques pour conduire les protéagineux grains en association
- Pour aller plus loin : document de synthèse des résultats d’expérimentation (à venir)
- Fiche technique sur le mode d’implantation des associations (à venir)
- Fiche technique sur la récolte des protéagineux associés (à venir)
- Autres résultats des travaux conduits par les autres partenaires
- Synthèses des essais en agriculture biologique : campagne 2015/2016 (p. 107 à 145), campagne 2016/2017 (p. 97 à 134) , campagne 2017/2018 (p. 101 à 142)
- Synthèse des essais régionaux en agriculture conventionnelle : campagne 2016/2017 (p. 57 à 61), campagne 2017/2018 (p. 59)
- Association Protéagineux (Lupin) / Céréales à des fins d’élevage 2016
- Association Protéagineux (Lupin) / Céréales à des fins d’élevage 2017
Présentations
- Diaporamas du colloque de restitution final du 21 janvier 2020
- Diaporama présenté aux Rencontres francophones des légumineuses #2
- Diaporama de présentation à destination des conseillers et agriculteurs (à venir)
- Poster présenté à la European Conference on Crop Diversification
Webinaire
Articles de presse
- Article Innovations agronomiques - L'association de plantes compagnes aux protéagineux grains pour sécuriser leur production en agriculture conventionnelle et biologique
- Article Anjou agricole - Sécuriser la production des protéagineux grains par l'association avec des céréales
Video - Plantes de service et gestion des adventices : focus sur le projet PROGRAILIVE dans un webinaire du PEI Santé du végétal
Qui participe à ce projet
Le projet PROGRAILIVE est porté par Végépolys en partenariat avec :
- Les organismes professionnels agricoles : Chambres d’agriculture des Pays de la Loire, Chambre d'agriculture de Bretagne, FRCUMA Ouest, réseaux CAB-GAB, réseaux RAD-CIVAM.
- Les acteurs économiques : Triskalia et Caliance, CAVAC, GIE ProLupin, Groupe d’Aucy, SA Pinault Bio, Terrena Innovation.
- Les organismes de recherche et de formation : Agrocampus Ouest, Groupe ESA-LEVA, INRA de Rennes, Terres Inovia, UBO-LUBEM, Vegenov, et 4 lycées agricoles (Bréhoulou, Saint-Aubin-du-Cormier, Laval, La Roche-sur-Yon).
Il est co-financé par l'Union européenne via le FEADER.
Période du projet :
2016-2019


Vos contacts
✉ Pays de la Loire : Aline VANDEWALLE
Tél. 02 41 18 60 58
✉ Pays de la Loire : Céline BOURLET
Tél. 02 41 18 60 35
A SUIVRE AUSSI
Le programme PROGRAILIVE est l'un des 4 axes de travail du projet SOS Protein visant à augmenter l'autonomie protéique des éleveurs.