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Parlons de la viticulture à côté de chez moi

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Tout pour comprendre ce qu'il se passe chez mes voisins

Que recouvre le terme viticulture ? A quoi servent les vignes ? Quel poids économique représentent-elles dans les Pays de la Loire et en France  ? Et les réponses à vos questions fréquentes et même à celle que vous ne vous posez pas !

Quand on parle de viticulture, on parle de quoi ?

On parle bien évidemment de la culture de la vigne, principalement pour la production de vin. Une quinzaine de cépages sont cultivés en Pays de la Loire, notamment le melon de Bourgogne, le chenin, le cabernet franc, le cabernet sauvignon et le gamay.

Surfaces de vigne

Pour quoi faire ?

Des vins d’appellation

La région produit un total de 28 appellations de vins blancs secs, moelleux ou liquoreux, rouges, rosés et effervescents. Environ 15 % des volumes d’AOP sont exportés.

Des vins IGP

L’ensemble des vignobles des Pays de la Loire est autorisé à produire l’IGP Val de Loire, éventuellement avec mention du département.

Du jus de raisin

Outre le vin, la viticulture ligérienne produit également des jus de fruits locaux.

Des produits dérivés

La vigne et les dérivés du raisin sont aujourd’hui utilisés pour fabriquer de nombreux produits : cosmétiques, compléments alimentaires…

Les questions que je me pose sur les exploitations à côté de chez moi...

Pourquoi faut-il traiter ?

Le raisin est un fruit particulièrement fragile, aussi sensible au mildiou et à l’oïdium que la tomate du potager. Les traitements sont donc indispensables mais les vignerons utilisent de nombreux outils d’aide à la décision, des doses modulées, des solutions de biocontrôle, pour intervenir le moins possible et de façon plus ciblée. Ils reçoivent des bulletins techniques, surveillent la météo, mettent en commun leurs pratiques dans des réunions « bout de parcelle » et des groupes de progrès.

Qu’y a-t-il dans les pulvérisateurs ?

Il peut bien sûr s’agir de produits phytosanitaires, mais surtout de molécules ou de produits naturels microdosés : du soufre contre l’oïdium, du cuivre ou de l’écorce d’oranges contre le mildiou, de la chaux ou de l’argile contre les  icadelles… Les produits de biocontrôle permettent de limiter le recours aux phytos. Il peut s’agir d’éléments minéraux ou d’huiles essentielles pour booster la vigne. Et parfois de produits plus inattendus comme des huiles répulsives à base de résine de pin pour lutter contre le jaune de la vigne et éloigner les lapins…

Pourquoi autant d’engins mécaniques en viticulture ?

Tracteurs, machines à vendanger, tours antigel, matériel de cave… La vigne est une culture complexe et nombre de machines viticoles fonctionnent au gazole. Le matériel électrique commence à arriver… Mais il faut surtout savoir que l’agriculture est la seule activité économique à stocker du carbone. Au-delà des efforts des vignerons pour réduire leur consommation d’énergies fossiles, la vigne et les couverts végétaux jouent, à ce titre, un rôle essentiel.

Pourquoi tout n’est pas bio ?

En matière viticole, le bio crée des contraintes plus ou moins fortes selon les terroirs. Il impose des traitements plus fréquents dans les vignes pour les protéger du mildiou, donc un besoin en main d’oeuvre important, et un travail du  sol plus régulier. Au-delà des coûts d’exploitation, les risques de maladies et de pertes de récolte sont réels, et la demande n’est pas toujours adaptée.

Pourquoi les vignerons travaillent parfois la nuit ?

Les principaux traitements de la vigne se déroulent entre mai et juillet. Pour être pleinement efficaces, ils doivent avoir lieu sans trop d’humidité et à une température d’environ 20 °C. À cette période, c’est la nuit que les conditions sont optimales : il y a moins de vent, moins d’humidité et moins de chaleur, ce qui permet de diminuer sensiblement les doses de traitement. Au printemps, les tours antigel peuvent aussi provoquer des nuisances nocturnes lorsque le risque de gel est élevé.

Ça, je ne savais pas !

Les vignerons luttent contre le temps

Gelées tardives de plus en plus fréquentes, orages, grêle, sécheresse… Le dérèglement climatique impose de nouvelles pratiques : taille tardive, échelonnée, plantation d’arbres autour ou dans les vignes, adaptation des porte- greffes et des cépages…

Ils entretiennent le paysage

Sans les vignerons et les couleurs changeantes du paysage viticole, la campagne serait très différente. En bordure de parcelles, ils entretiennent les haies qui coupent le vent, contribuent à lutter contre l’érosion et abritent une riche biodiversité qui favorise le développement d’auxiliaires de culture.

Ils s’inscrivent dans des démarches de progrès

La viticulture est très impliquée dans les démarches de progrès agricoles, notamment le label AB, la certification Haute Valeur environnementale (biodiversité, usage limité des traitements phyto et fertilisation) ou Terra Vitis (viticulture responsable) avec des audits très réguliers.

Ils se protègent naturellement

Au XIXe siècle, le greffage des cépages nobles sur des pieds résistants au phylloxera qui détruisait le vignoble européen a apporté une réponse naturelle à une redoutable crise. Le choix du porte-greffe est aujourd’hui un aspect  essentiel de la conduite de la vigne, notamment pour l’aider à résister aux aléas climatiques.

Les vignerons innovent en permanence

Les vignerons améliorent sans cesse leurs pratiques. Ils sèment des couverts végétaux dans l’interrang pour favoriser la vie du sol et mieux stocker le carbone. Ils pratiquent la pulvérisation antidérive ou confinée avec des panneaux entourant la vigne pour récupérer en moyenne 50 % du produit appliqué. Ils participent à des expérimentations de ruches connectées pour comprendre et favoriser le comportement des abeilles en milieu viticole…

Que se passe-t-il dans les exploitations tout au long de l'année ?

Janvier / Février

La taille bat son plein. L’entretien du sol démarre en février : tonte ou roulage du couvert végétal dans l’interrang, désherbage mécanique ou chimique au pied des ceps. Mise en bouteille, préparation des commandes et expéditions.

Mars

Si la taille s’achève, on s’active dans les rangs pour plier les baguettes (le bois qui va accueillir le raisin de l’année) sur le fil de conduite. Entretien du sol toujours et du palissage – changement des pieux abîmés, tension du fil de fer… Premiers épandages de fertilisants.

Avril

Le pliage des baguettes, les opérations d’entretien et la fertilisation se poursuivent. Premières portes ouvertes à la cave. Plantation des vignes. C’est la période la plus critique pour le gel.

Mai

Début de l’ébourgeonnage (suppression des rameaux inutiles) qui se poursuit en juin. Relevage des fils de palissage pour tenir et protéger les jeunes rameaux. Premiers traitements pour protéger la vigne des principales maladies.

Juin

C’est le début de la floraison. Les traitements se poursuivent. Entretien du sol. Effeuillage après la floraison pour aérer les grappes et premiers rognages (coupe de l’extrémité des rameaux pour faciliter la culture de la vigne).

Juillet / Août

Fin du rognage, des traitements pour se protéger du mildiou et de l’oïdium, et de l’entretien du sol. Le vigneron peut prendre une ou deux semaines de vacances en août avant de préparer et désinfecter la cave. Il vérifie aussi soigneusement le matériel de vendange et de vinification.

Septembre

C’est la période la plus importante de l’année, celle des vendanges ! Chaque jour, le raisin est pressuré. Le jus commence à fermenter en cuve.

Octobre

C’est la fin des vendanges. La vinification commence : fermentation alcoolique, puis soutirage (passage d’une cuve ou d’un fût à l’autre, sauf pour les vins sur lie).

Novembre / Décembre

Sitôt après les vendanges, le travail reprend dans la vigne : arrachage des souches mortes, préparation des futures plantations et du sol, semis des couverts végétaux, prétaille… À la cave, la vinification se poursuit, c’est le temps des premiers assemblages et de la mise en bouteille des primeurs.

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