Que recouvre le terme de grandes cultures ? A quoi servent les grandes cultures ? Quel poids économique représentent-elles dans les Pays de la Loire et en France ? Et les réponses à vos questions fréquentes et même à celle que vous ne vous posez pas !
Le terme de grandes cultures recouvre l’ensemble des cultures céréalières :
La région Pays de la Loire est 1re en France pour la transformation du blé tendre en farine pour l’industrie alimentaire (biscuiterie, biscotterie, pâtisserie industrielle, pâtes). Elle produit aussi de l’huile.
Une partie des grandes cultures est consacrée à la transformation en aliments pour les volailles, bovins et porcins. Il s’agit surtout de blé (55 %) et de maïs (30 %).
Certaines céréales sont vendues sans transformation, notamment le quinoa. Un tiers du marché français est alimenté par des productions ligériennes.
La région Pays de la Loire exporte une partie de ses productions de grandes cultures et contribue ainsi aux grands équilibres alimentaires européens et mondiaux.
Le dérèglement climatique fait alterner pluies abondantes et longues sécheresses. Stocker les excédents de pluie de l’hiver et du printemps permet de les restituer lorsque la plante en a besoin et que le sol fait office d’éponge, ce qui limite le ruissellement. Le stockage permet aussi de ne pas puiser à l’excès dans les nappes phréatiques et de satisfaire d’autres usages – l’arrosage des parcs ou des terrains de sport, services d’incendie.
La conduite en bio implique un système complet avec notamment un mélange de cultures et un désherbage mécanique
ou manuel. Ces contraintes, les risques sanitaires et les rendements limités ont un coût, ce qui renchérit le prix des produits bios. Or, la demande n’est pas toujours adaptée. Les agriculteurs répondent donc dans la mesure du possible aux choix des consommateurs.
Le fumier (forme solide qui mélange paille et litière) a un effet plus organique, le lisier (liquide, composé de déjections animales, d’eaux de lavage des salles de traite) qui a un effet plus fertilisant, les boues de méthanisation ou d’épuration, fertilisent les sols. L’épandage de matières organiques ne présente aucun danger pour l’homme et les agriculteurs limitent les odeurs désagréables d’ammoniaque et d’azote en retournant rapidement les sols.
Blé, orge et colza arrivent à maturité en juillet. On a deux semaines pour récolter de grandes surfaces, avec un taux d’humidité inférieur à 15 % pour stocker les céréales en toute sécurité. On récolte à partir de 10 h ou 11 h le matin et jusqu’à 1 h ou 2 h la nuit, surtout si la météo annonce de la pluie. En cas de canicule, des arrêtés peuvent imposer la récolte de nuit pour éviter les incendies.
Beaucoup d’eau, additionnée à moins de 1 % selon les besoins de phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides), d’oligo-éléments en microdoses (cuivre, zinc, manganèse, bore) pour aider le démarrage ou le fleurissement, d’engrais minéraux (azote, potassium, phosphore), ou de substances de biocontrôle à base de produits naturels pour renforcer les défenses immunitaires… Les pulvérisations se font dans des conditions précises (vent, température, hygrométrie) souvent réunies la nuit.
Certaines intercommunalités broient, tamisent, valorisent et livrent aux champs les déchets verts des particuliers. Épandus, comme les boues des stations d’épuration, ils apportent matière organique et fertilisants au sol de façon particulièrement vertueuse.
Les cultures captent naturellement le carbone… Et semer des végétaux gélifs à cycle court après la récolte permet de capter les nitrates. Couvrir les sols favorise aussi la biodiversité et les équilibres créés permettent de limiter les interventions chimiques.
Pour intervenir au bon moment et de la façon la plus ciblée, les agriculteurs utilisent de multiples outils d’aide à la décision simples ou technologiques : pièges à insectes, images satellites, sondes capacitives pour l’irrigation, modèles météo…
Face aux enjeux économiques et environnementaux, les agriculteurs deviennent des experts de haut niveau qui utilisent des technologies de pointe. Ils sont amenés à suivre régulièrement des formations sur la conservation des sols, la conduite des fongicides, l’irrigation, les alternatives aux produits phytosanitaires…
Fournir une nourriture saine aux humains comme aux animaux implique de surveiller les champignons et les insectes qui altèrent les rendements, de repérer et éliminer les plantes invasives comme le datura (très toxique) ou l’ambroisie (allergène)… La qualité sanitaire s’atteint au travers de pratiques rigoureuses sur l’ensemble du cycle de production – choix des variétés, désherbage, fongicides, insecticides, irrigation…
On procède jusqu’en mars aux apports d’engrais dans les blés et le colza. C’est le moment de semer les protéagineux et de mener les désherbages sur les blés, orges et triticales. De préparer aussi les sols pour les semis de printemps et de surveiller les attaques d’insectes et de maladies, sur le colza.
On désherbe et on procède aux derniers apports d’engrais sur le maïs et le blé. L’activité s’accélère avec la récolte des foins – herbes de prairie, luzerne, trèfle – jusqu’en juin. Les bottes qui sèchent à l’air libre serviront à l’alimentation du bétail. Début d’irrigation du blé, puis du maïs, entretien des jachères et des abords de champs, désherbage mécanique du maïs et du tournesol. Il faut aussi se préparer à stocker les céréales.