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Chambres d'agriculture Pays de la Loire
Chambres d'agriculture Pays de la Loire
Certaines intercommunalités broient, tamisent, valorisent et livrent aux champs les déchets verts des particuliers. Épandus, comme les boues des stations d’épuration, ils apportent matière organique et fertilisants au sol de façon particulièrement vertueuse.
Les cultures captent naturellement le carbone… Et semer des végétaux gélifs à cycle court après la récolte permet de capter les nitrates. Couvrir les sols favorise aussi la biodiversité et les équilibres créés permettent de limiter les interventions chimiques.
Pour intervenir au bon moment et de la façon la plus ciblée, les agriculteurs utilisent de multiples outils d’aide à la décision simples ou technologiques : pièges à insectes, images satellites, sondes capacitives pour l’irrigation, modèles météo…
Face aux enjeux économiques et environnementaux, les agriculteurs deviennent des experts de haut niveau qui utilisent des technologies de pointe. Ils sont amenés à suivre régulièrement des formations sur la conservation des sols, la conduite des fongicides, l’irrigation, les alternatives aux produits phytosanitaires…
Fournir une nourriture saine aux humains comme aux animaux implique de surveiller les champignons et les insectes qui altèrent les rendements, de repérer et éliminer les plantes invasives comme le datura (très toxique) ou l’ambroisie (allergène)… La qualité sanitaire s’atteint au travers de pratiques rigoureuses sur l’ensemble du cycle de production – choix des variétés, désherbage, fongicides, insecticides, irrigation…
Dès la traite, le lait est stocké dans un tank à 3 °C pour une bonne conservation, trayons et salle de traite sont nettoyés avec soin, des analyses régulières permettent de suivre la qualité… Le lait d’une vache malade est systématiquement écarté.
La couleur des plastiques d’enrubannage des bottes de fourrage correspond à une cause : le rose contre le cancer du sein, le bleu contre le cancer de la prostate, le jaune contre le cancer des enfants. Un centime par botte est reversé. Des surplus de lait sont régulièrement donnés aux Restos du coeur.
Sans les agriculteurs, la campagne serait très différente. Élaguées, taillées, nettoyées, les haies coupent le vent, apportent de l’ombre au bétail et abritent une riche biodiversité. Leurs racines mieux ancrées au sol contribuent aussi à lutter contre l’érosion. Certains sèment des couverts mellifères au printemps pour nourrir les abeilles l’été.
La crise de la vache folle a conduit à mettre en place une traçabilité sans faille : avec le bouclage, chaque bête est suivie de sa naissance à sa mort sur un répertoire national. Élevage, abattoir, découpe, sont également identifiés. La profession s’astreint aussi à un recyclage strict de ses déchets et à réduire au maximum ses consommations et ses rejets.
Détecteurs de chaleur, podomètres, salle de traite… Ces dispositifs connectés permettent de suivre la santé de chaque vache et d’adapter son alimentation. Mais il peut aussi s’agir de nouvelles cultures – mélanges d’espèces pour une nourriture plus riche, betterave fourragère pour l’apport en sucre qui augmente la matière grasse du lait – ou de médecines douces comme l’acupuncture ou l’ostéopathie pour limiter le recours aux antibiotiques.
Gelées tardives de plus en plus fréquentes, orages, grêle, sécheresse… Le dérèglement climatique impose de nouvelles pratiques : taille tardive, échelonnée, plantation d’arbres autour ou dans les vignes, adaptation des porte- greffes et des cépages…
Sans les vignerons et les couleurs changeantes du paysage viticole, la campagne serait très différente. En bordure de parcelles, ils entretiennent les haies qui coupent le vent, contribuent à lutter contre l’érosion et abritent une riche biodiversité qui favorise le développement d’auxiliaires de culture.
La viticulture est très impliquée dans les démarches de progrès agricoles, notamment le label AB, la certification Haute Valeur environnementale (biodiversité, usage limité des traitements phyto et fertilisation) ou Terra Vitis (viticulture responsable) avec des audits très réguliers.
Au XIXe siècle, le greffage des cépages nobles sur des pieds résistants au phylloxera qui détruisait le vignoble européen a apporté une réponse naturelle à une redoutable crise. Le choix du porte-greffe est aujourd’hui un aspect essentiel de la conduite de la vigne, notamment pour l’aider à résister aux aléas climatiques.
Les vignerons améliorent sans cesse leurs pratiques. Ils sèment des couverts végétaux dans l’interrang pour favoriser la vie du sol et mieux stocker le carbone. Ils pratiquent la pulvérisation antidérive ou confinée avec des panneaux entourant la vigne pour récupérer en moyenne 50 % du produit appliqué. Ils participent à des expérimentations de ruches connectées pour comprendre et favoriser le comportement des abeilles en milieu viticole…