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Allonger le pâturage à l’été par le stock d’herbe sur pied

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Le pic de pousse se maintient et l’arrivée de l’été et l’accroissement des températures arrivent. Avec le pâturage, limité en mars par la portance, et le pic de pousse, il devient difficile de faire pâturer les prairies aux bonnes hauteurs.

Pour gérer ces hauteurs, il convient de faucher, mais arrivé à fin mai, ne faudrait-il pas considérer l’option de faire des stocks d’herbe sur pied pour prolonger le pâturage en été ?

Le principe est simple, il s’agit de reporter un excédent d’herbe de fin de printemps sur la période estivale par un allongement des cycles et la maîtrise de l’épiaison. En pratique, il s’agit de laisser s’accumuler la pousse de l’herbe tant que sa croissance est supérieure aux besoins des animaux, de mai à juin, pour la consommer en fin de printemps-début d’été lorsque la pousse de l’herbe devient inférieure aux besoins des animaux.

Adapté principalement aux élevages avec au moins 35-40 ares d'herbe/UGB

C’est une technique qui implique d’avoir une surface en herbe excédentaire par rapport aux besoins des animaux en fin de printemps. Elle exige donc d’avoir au moins 35-40 ares d’herbe/UGB. Pour débuter, quand on ne maîtrise pas encore la technique, il est possible de réfléchir la méthode pour les animaux aux besoins plutôt modérés, pour lesquels le fourrage pâturé sera au moins équivalent au foin qui aurait pu en être fait.

Il reste cependant possible avec des vaches ou chèvres laitières en adaptant la complémentation au niveau de production.

Choisir ses parcelles profondes riches en légumineuses

Il vaut mieux choisir des parcelles avec une réserve en eau qui permet un prolongement de la croissance en début d’été. Dans les parcelles superficielles, sableuses ou très caillouteuses, l’herbe risque de dessécher rapidement les jours de forte chaleur.

Pour limiter la perte de valeur de la prairie par les graminées, privilégier les prairies riches en légumineuses. Elles conservent leur valeur alimentaire plus longtemps que les autres : même au stade floraison, le trèfle blanc est proche d’1 UFL. On préfèrera des mélanges multi-espèces à base de graminées non remontantes telles que le dactyle, la fétuque élevée ou la fléole. Attention à la remontaison de certaines variétés de ray grass anglais, et éviter les parcelles à rumex ou chardons, car le temps de repousse important limitera la facilité de leur gestion.

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