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Préparer sa saison de pâturage pour la réussir

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A l’automne dernier, le pâturage n’a pas été simple voire pas possible. Aujourd’hui, on anticipe la préparation de la saison pour bien la réussir : préparer les parcelles, bien entretenir les équipements et effectuer une mise à l’herbe dans les règles de l’art.

Être prêt pour la nouvelle saison

L’hiver est la saison du repos la végétation. C’est aussi le moment pour préparer la nouvelle saison de pâturage. C’est le temps de réfection et d’amélioration des clôtures des paddocks car il y a moins d’animaux dehors. C’est un temps propice pour éliminer les gênes remarquées lors de la saison précédente et ainsi se faciliter le travail pour la saison à venir.

La qualité des accès est primordiale pour un bon démarrage principalement en cas de conditions défavorables. La météo hivernale met en avant les passages plus délicats qui méritent une amélioration.
Etre prêt, c’est le gage d’un démarrage du pâturage sans délai, ainsi du rendement (et des euros) gagné. C’est la sécurité et le confort de travail à venir.

Mettre à l’herbe

Le déprimage est une étape clé pour introduire la conduite de l’herbe de la saison à venir.
Il permet :

  • De nettoyer la prairie en sortie hiver afin d’enclencher un nouveau cycle
  • D’effectuer une transition alimentaire progressive donc sans risque pour les animaux
  • De créer un décalage de pousse entre les paddocks pour faciliter la conduite de la saison
  • De booster la production par tallage et en amenant de la lumière au trèfle
     

En premier lieu, l’hiver aura fait son œuvre sur la végétation en place, surtout qu’il aura été relativement marqué et avec de fortes amplitudes de températures et beaucoup de précipitations. Les traces de l’hiver seront d’autant plus importantes que les prairies auront été peu nettoyées à l’automne (parcelles éloignées, portance…). L’avantage à la mise à l’herbe, est que les animaux ne font pas les difficiles pour ce premier tour et que tout se mange et en l’occurrence, il y aura à manger.
 
La remise à "zéro" (> 5 cm de hauteur d’herbe à la sortie) va permettre de retirer la végétation qui a subi les aléas de l’hiver. Les plantes vont redémarrer, taller et densifier la prairie en augmentant les repousses pour les tours suivants.

En pratique :
Chaque paddock commencé doit être "fini", et ce premier tour doit se terminer d’ici début avril en Sud Loire et mi-avril en Nord Loire, selon les parcelles et les sols.

Plus la surface est grande, plus il faut commencer tôt. Attention à ne pas faire ce 1er tour trop rapidement : sinon toute la végétation sera au même stade sans décalage de stade entre les paddocks. Pour mettre en place ce décalage, plusieurs moyens sont possibles :

En bovin lait, on peut réguler avec la durée d’accès au pâturage et en ajustant la ration distribuée à l’auge. En bonus, cette technique permet de faire une transition progressive.

En bovin viande/ovin, cela va se faire en démarrant avec quelques animaux ou un faible chargement et en augmentant progressivement au fil de l’augmentation de la pousse. On choisira des animaux suffisamment robustes pour supporter des aléas météo encore marqués.

Il est possible de calculer à partir de quand il est nécessaire de commencer le déprimage. Par exemple, s’il y a 35 paddocks de 2 jours à déprimer, cela fait 70 jours de déprimage à avoir avant l’objectif de fin de premier cycle. A cela, s’ajoute environ 20 % de jours en prévision d’éventuelles intempéries. Dans notre exemple il faut donc prévoir 84 jours de déprimage avant le 1er avril en Sud Loire ou le 15 avril en Nord Loire.

Ce décalage enclenchera le début de la saison et facilitera la conduite en limitant le risque de se faire déborder par l’étalement des stades de reprises.

Attention de réunir de bonnes conditions lors transitions alimentaires, toujours des moments de fragilités pour les animaux : météo et ration plus fibreuse. Un complément de fibres et/ou de magnésium peut s’envisager parfois.

Une bonne préparation est un gage de bon pâturage !

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