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Réussir ses transitions alimentaires au pâturage

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Comprendre l'impact de la mise en herbe sur le fonctionnement du rumen pour anticiper une bonne transition alimentaire : voilà la question posée par le groupe pâturage tournant dynamique de Maine-et-Loire à Guylaine TROU, spécialiste alimentation des vaches laitières (Chambre d'agriculture de Bretagne).

Etaler la transition alimentaire sur trois semaines

La flore du rumen a besoin de 3 semaines pour s’adapter à une nouvelle alimentation. Il est conseillé de ne modifier la ration que de 5 kg MS de fourrages par semaine maximum. Si on va plus vite, il faut accepter que la
production ne soit pas à son optimum. L’important est donc de calculer le risque qui est pris. Ce qui est acceptable pour certains ne l’est pas pour d’autres.

Risque d’acétonémie en cas de transition trop rapide

La vache sent l’acétone en salle de traite. La ration est équilibrée mais la flore n’est pas adaptée et la vache ne digère pas complètement sa ration. Elle va alors puiser dans ses réserves de graisse. En curatif on peut apporter du propylène glycol. Au-delà de 5-6 % d’acétonémie clinique sur le troupeau, il faut se poser la question des transitions alimentaires. Les vaches laitières les plus sujettes aux acétonémies sont les normandes et les jersiaises bien en état.

Que faire si les vaches sortaient mais qu’il se met à pleuvoir ?

Continuer à les faire pâturer sur un temps réduit : 2h/jour. Les vaches sont flexibles, en 2 à 3 jours elles s’habituent à de nouveaux horaires. Elles comprennent vite qu’elles n’ont que 2 heures de pâturage, et passent alors les 2 heures à ne faire qu’ingérer, ce qui limite le piétinement. En 2 heures elles peuvent ingérer 5 kg de MS d’herbe au pâturage : on gagne ainsi une semaine de transition ! Il n’est pas traumatisant pour la vache de ne pas sortir du tout une journée très pluvieuse. Mieux vaut profiter de chaque créneau possible d’herbe, quitte à ce qu’il y ait des jours avec et des jours sans, que de retarder la mise à l’herbe. Le risque serait alors d’avoir une transition trop rapide avec beaucoup d’herbe à consommer dès la sortie au pâturage.

Temps d’accès et ingestion au pâturage

D’après les expérimentations menées à la station INRA près de Rennes qui étudie le pâturage des
vaches laitières (R. Delagarde) :

  • en 10 h les VL peuvent ingérer une ration 100% herbe ;
  • 3-4 h de pâturage/jour suffisent pour manger ½ ration d’herbe.

Horaire de complémentation en période de pâturage

Les vaches sont motivées à manger après la traite et le principal repas a lieu le matin. Pendant la phase de transition, mieux vaut distribuer la complémentation le matin. Mais une fois cette phase passée, pour augmenter l’ingestion au pâturage, mieux vaut donner le complément le soir.

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