Pour les prairies, La hauteur d’herbe moyenne des parcelles de pâturage au 27/05 était de 10.6 cm sur la région. Elle témoigne d’un stock sur pied en moyenne de plus d’1 tMS/ha dans les pâtures. Il est équivalent aux hauteurs mesurées ces 3 dernières années (2021 à 2023).
La difficulté de pâturage explique les hauteurs d’herbe conséquentes, que l’on peut retrouver notamment à la sortie des parcelles. Nous arrivons au stade épiaison de la plupart des graminées ce qui rajoute à la difficulté de gestion du pâturage. L’objectif sera donc de gérer ces épis tout en valorisant l’herbe présente.
Les parcelles dont les épis sont gérés maintenant permettront d’avoir une repousse feuillue pour fin juin-début juillet, allongeant en même temps le pâturage qui n’a pas pu être fait en début d’année.
Pour les parcelles avancées en stade avec des hauteurs d’herbe entre 14/15 cm et des épis montés, il y a plusieurs possibilités :
- Par le débrayage des paddocks pour la fauche afin de ne pas pénaliser les performances laitières. La récolte pourra se faire en ensilage d’herbe ou en enrubannage selon les matériels disponibles localement, la portance du sol et les prix de chaque chantier. Si le stade est trop avancé il est également possible de récolter dans un tas à part pour les génisses au lieu de le faire en foin ce qui permettra d’espérer une bonne repousse pour fin juin-juillet qui pourra être valorisée en pâturage.
- Le topping, sous conditions d’avoir un vent séchant avec de bonnes températures afin de réaliser un bon préfanage rapide (plutôt à réserver pour la dernière semaine de mai). Il est également possible de le réaliser en temps pluvieux sous réserve de mettre les animaux dans la pâture dans la foulée.
- Fauche des refus après le passage des animaux. Cette technique est possible si les refus ne sont pas trop nombreux en termes de volume et que les animaux n’aient pas seulement couché l’herbe à leur passage.
Pour les coupes de foin, il vaut mieux attendre de vraies éclaircies et des sols qui se réchauffent : en combinant la pluie et le vent, la vapeur d’eau risque de traverser les andains, les sucres de caraméliser (foin brun) avec un risque d’inflammation spontanée.
Les fauches des paddocks pourront restimuler la pousse et créer des stocks sur pied d’ici 2 à 3 semaines et avoir du stock récolté. Par ailleurs aux vues de l’avancée de la saison de pâturage, ne plus faire d’apport d’azote dans les prairies.
Enfin, nous constatons des pousses inférieures à la normale de saison, combiné à des surfaces pâturables plus faibles qu’habituellement à cette saison car les parcelles de fauche sont récemment fauchées ou sont débrayées. Cela implique alors de complémenter à l’auge pour compenser le manque d’ingestion et le manque de valeur de l’herbe pâturée. L’erreur serait d’accélérer le rythme de rotation des paddocks et donc d’avoir des hauteurs d’entrée de plus en plus basse ce qui aurait pour conséquence une forte baisse du rendement valorisé et un épuisement de la plante avant la période estivale.
(Source : Pousse de l’herbe 21/05/2024 et 27/05/2024 : Seenovia et Chambre agriculture)
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Les agronomes de la Chambre d’agriculture de Région Pays de la Loire.