La préparation et l’accompagnement jouent un rôle majeur dans la réussite de votre transmission : il est très important d'y réfléchir suffisamment à l'avance et d'anticiper les différentes conséquences de ce passage, faisant de cette étape de transition un véritable projet.
Entamer une réflexion sur mes objectifs personnels
- Quel est mon état de santé et mon degré de fatigue physique ? Dois-je adapter l’outil pour diminuer la pénibilité ? Dois je continuer ou me reconvertir ?
- Quels seront mes besoins financiers après la cessation d’activité ?
- Quelles solutions complémentaires mettre en place pour construire ma "stratégie retraite" (placements et patrimoine) ?
- Quel devenir de la maison d’habitation de l’exploitation ? En élevage, la laisser disponible est un atout pour trouver un acquéreur. Pour cela, il vous faut peut-être anticiper et investir quelques années avant la fin de votre carrière dans votre future habitation située proche de services.
Anticiper les conséquences fiscales de ma cessation d’activité
L’exploitant cédant sera imposé sur son revenu de l’année auquel s’ajoutera divers revenus exceptionnels :
- les écarts éventuels entre la valorisation des stocks et leur valeur au bilan,
- les éventuelles réintégrations fiscales (DFI, étalements…),
- les éventuelles plus-values professionnelles.
L’impôt généré peut être conséquent et entraîner des difficultés de trésorerie pour le cédant. Des solutions existent pour en atténuer les effets à condition d'anticiper au minimum 5 ans avant votre cessation d’activité.
Maintenir le potentiel de production de l'entreprise
Il s’agit au cours des 10 dernières années de faire des choix pour rendre votre exploitation attractive. Pour cela, vous pouvez élaborer plusieurs scénarios : la transmission peut se faire en un seul bloc, mais également par branche d’activité. Il faut veiller à toujours conserver chaque branche d’activité qui a vocation à être transmise en bon état. En élevage, l’essentiel pour un repreneur est la qualité du cheptel (niveau génétique, état sanitaire…) et l’état des installations. En viticulture ou arboriculture, le maintien d’un bon état des plantations est essentiel.
Une exploitation régulièrement entretenue, avec des installations aux normes, trouvera plus facilement preneur car nécessitant moins d’investissements de remise à niveau.