Il y a différentes façons de gérer la haie
La conduite d’une haie dépend du type d’activité de l’exploitation. Pour l’élevage, planter des arbres dans les parcelles permet de créer de l’ombre, de protéger du vent et de favoriser le bien-être animal. Pour les cultures, la haie permet d’attirer les insectes auxiliaires : l’agroforesterie intraparcellaire peut renforcer cette lutte biologique, réduire les besoins en produits phytosanitaires et atténuer les effets du climat.
La haie se construit à long terme
Après récolte, une haie repousse en deux ou trois ans et reprend son aspect initial en cinq ans… Mais il lui faut une grosse dizaine d’années pour retrouver la majorité de ses fonctions.
Les vertus de la haie sont multiples
Réservoir de biodiversité qui accueille insectes, oiseaux, mammifères, la haie crée des ombrages pour le bétail, enrichit le sol, limite le ruissellement, maintient le paysage et se valorise ! Entretenue par les agriculteurs, elle rend l’exploitation plus résiliente face aux évolutions du climat, mais son intérêt est commun autant qu’individuel.
Le têtard est une technique ancestrale
Connue depuis des millénaires, la conduite en têtard consiste à couper les branches au ras du tronc qui s’épaissit. Les rejets se multiplient au sommet, protégés du bétail, et produisent du bois d’oeuvre et de chauffage. Le tronc massif plein d’aspérités est un refuge pour la faune et la tête touffue accueille oiseaux et insectes.
Les haies stockent le carbone
Dix kilomètres de haies stockent quinze tonnes de carbone : l’équivalent des émissions de sept véhicules légers pendant un an. Dans le cadre du label bas carbone haies, assorti d’un plan de gestion, ce stockage est contrôlé et valorisé : les entreprises volontaires peuvent acheter des crédits carbone au titre de leur stratégie RSE, de mécénat ou de la compensation de leurs émissions de gaz à effet de serre.