Ce n’est un secret pour personne, mais les conditions pédoclimatiques de ce début de saison de pâturage n’ont pas été optimales pour valoriser la pleine croissance de l’herbe. Cependant, bien que l’herbe jusque-là pousse peu, l’observation fine des valeurs relevées sur le réseau Pousse de l’Herbe, et plus largement que ça, l’observation des prairies en période de croissance, est un bon indicateur pour savoir si les pratiques de conduite de la prairie (pâturage, fauches, fertilisation, entretien, etc.), sont cohérentes avec ses objectifs de production. Cet article vient donc en écho à l’article publié au début du mois, et qui posait les bases de ce qu’est cette grandeur de Pousse de l’Herbe.
Le 1 avril 2025
Si la ferme près de chez moi aun résultat plus faible que la moyenne (ou plus fort), cela veut-il dire que les prairies sont globalement plus ou moins productives sur le secteur ?
Oui et non : en fait, tout dépend de l’état des prairies au moment de la mesure, et des pratiques de l’éleveurs dans les jours et les semaines précédentes.
Pour évaluer le potentiel de croissance d’une prairie à un moment donné, le plus simple est d’évaluer la pousse de l’herbe au regard de la hauteur d’herbe moyenne de l’herbe mesuré à ce moment-là. C’est physiologique, une prairie, aussi productive soit-elle, a toujours une phase de latence, et une phase de croissance ralentie après une exploitation (fauche ou pâturage). A l’inverse, jusqu’à un certain seuil, la prairie dispose d’un potentiel de captation d’énergie lumineuse directement proportionnel à la surface foliaire exposée au soleil. Ainsi, comme pour les panneaux solaires, plus la surface exposée est grande, et plus la productivité est élevée.
C’est la raison pour laquelle les hauteurs moyennes des parcelles entrant dans le calcul sont toujours précisées avec le résultat de croissance (c’est ce qui apparaît en deuxième colonne sur le tableau, et entre parenthèses sur la carte de chaque bulletin Pousse de l’Herbe).