Le frelon asiatique (pattes jaunes)

Pour réduire la pression frelon sur le territoire, la Chambre d’agriculture Pays de la Loire et la section apicole du GDS Pays de la Loire s’associent pour organiser le déploiement du plan de lutte national officialisé en 2024. Cela implique d’informer sur la biologie du frelon (cf. en bas de page) et de promouvoir des moyens d’action pertinents.

Impacts du frelon à pattes jaunes sur l’apiculture et l’agriculture

Le frelon asiatique est un prédateur opportuniste. Il s’attaque aux insectes qu’il croise. Les ruches représentent une source de nourriture providentielle (concentration fixe) : les abeilles sont une source de protéines pour les larves du frelon, le miel nourrit les frelons adultes (apports énergétiques). Les abeilles de nos territoires, même si elles commencent à développer des tactiques de résistance, n’ont pas vraiment de système de défense contre ce prédateur. Le frelon peut entrer dans une ruche et y causer de graves dégâts, mais le vol stationnaire de frelons devant une ruche suffit pour gravement perturber la vie de cette dernière (stress, ralentissement de l’activité de la ruche). Au mieux le frelon est responsable de l’affaiblissement des colonies qu’il prédate (perte de production pour l’apiculteur et mortalité accrue au cours de l’hiver), au pire, il provoque leur mort.

En s’attaquant aux insectes, le frelon appauvrit la biodiversité et réduit les populations de pollinisateurs, impactant ainsi les rendements agricoles. Certaines activités agricoles sont par ailleurs impactées : cueillettes rendues compliquées voire dangereuses, fruits abimés par les frelons en recherche de sucre.

En savoir plus sur le comportement du frelon

Réduire sa présence sur le territoire

La Chambre d’agriculture Pays de la Loire et la section apicole du GDS Pays de la Loire se sont associées depuis 2024 pour informer sur les moyens de lutte, encadrer le piégeage de printemps (promouvoir des pratiques le moins impactantes possible sur la biodiversité), aider les apiculteurs à protéger leurs ruchers. Pour en savoir plus, consultez les lettres d’information en bas de page, elles détaillent les mesures à mettre en place.

Vous pouvez demander à recevoir directement les prochains numéros de la lettre d’information du plan frelon asiatique Pays de la Loire, auprès de Nathalie BELZIC, chargée de mission Apiculture.

Quelques mots sur le frelon à pattes jaunes, son origine, son cycle de vie

D’origine asiatique, introduit accidentellement en France au début des années 2000 (sa présence en France métropolitaine a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne), il est aujourd’hui très largement présent en France et dans les pays voisins. Il n’a pas de réel prédateur dans nos régions.

Le frelon asiatique vit en groupe (colonie), il loge dans un nid. La colonie se compose d’une reine fondatrice qui donne naissance à environ 13 000 individus : des ouvrières (femelles stériles), des mâles et, à la fin de l’été, des femelles reproductrices (environ 500). Après un vol nuptiale, ces dernières cherchent un refuge (trou, tronc creux, etc.) pour y passer l’hiver, le reste de la colonie meurt. Dès que les températures avoisinent 12 degrés, soit à peu près à la mi-février en Pays de la Loire, les fondatrices sortent de leurs abris et se mettent en action pour fonder une nouvelle colonie. Chacune va construire un petit nid primaire. Les œufs qu’elle y pond donneront naissance à un groupe d’ouvrières dont le rôle sera de construire un nid secondaire, beaucoup plus gros, où se développera une colonie. Les nids secondaires peuvent mesurer jusqu’à 80 cm de diamètre. Ils se trouvent généralement en hauteur dans les arbres, mais aussi quelquefois dans des haies. Pour se développer (apport de protéines aux larves), chaque colonie consomme en moyenne 97 000 insectes.

Plus petit que le frelon européen, il se caractérise par une tête orange à front noir, un thorax brun et noir et des pattes jaunes.

Consulter les visuels sur le site internet du muséum d’histoire naturelle