La R&D comme maillon indispensable au développement de nouvelles filières

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Filière lupin coopérative

Dès les années 1980, le gouvernement a joué un rôle en favorisant les recherches autour des matières premières susceptibles de produire des protéines, pour contrer l’embargo sur le soja dont il était victime à l’époque.

A l’époque, l’INRA a été mandaté pour travailler sur le lupin dans la Vienne et c’est à partir de ces travaux précurseurs que le semencier, aujourd’hui allié à la coopérative, a pu lancer un service R&D pour élaborer une gamme de produits en travaillant en particulier sur la partie génétique.

Malgré une interruption des travaux lorsque l’embargo a été levé 5 ans plus tard, le semencier a repris ses activités en 1986, pour sélectionner des variétés sur des critères de précocité, de résistance au gel, de taux de protéines et de moindre présence d’alcaloïdes. Le semencier a été racheté en 2000 par la coopérative.

Filière quinoa coopérative

Le responsable filières végétales de la coopérative rappelle l’importance de la place de la recherche dans l’origine et le développement de cette filière. "Un sélectionneur travaillant pour un grand groupe français de production de semences s’est impliqué dans la recherche quinoa pour développer la production de cultures sans gluten. Ceci l’a conduit à contacter des organismes de recherche européens travaillant sur la génétique du quinoa, pour finalement introduire une variété cultivable en Anjou. Il voulait développer le quinoa bio dans la région des Pays de la Loire parce qu’il avait estimé que c’était la meilleure région pour le développer. Jusqu’ici, ces recherches ne se faisaient pas à l’époque sur le sol français.

La première production de la coopérative a démarré en 2008. Mais c’est une culture très exigeante et on a eu du mal dès les premières années en bio parce qu’on n’avait pas des amendements nécessaires en azote… donc du mal à développer ça, des problèmes de lutte contre les insectes, etc. La filière bio a failli disparaître au bout de 5 ou 6 ans, mais je me suis mis en opposition de l’arrêter. On a redémarré à zéro en relançant des recherches et des expérimentations pour voir comment on pouvait conduire cette culture en bio".