La Chambre d’agriculture vous accompagne dans la réduction du gaspillage alimentaire et l’augmentation de la part des produits de qualité dans les assiettes.
Thomas JOLLY, Conseiller Territoire Segréen à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire en charge de cette question nous livre son analyse.
Vers une réduction du gaspillage alimentaire
Est-ce que le gaspillage alimentaire est un enjeu majeur ?
Le gaspillage alimentaire représente un enjeu de taille, notamment dans le cadre de la nouvelle loi AGEC qui vise au zéro déchet organique dans les poubelles au 1er janvier 2024. Les collectivités sont aussi concernées et vont devoir mettre en place des mesures de réduction des déchets à la source et s’organiser pour les traiter sur place.
Le gaspillage en chiffres
En moyenne, c’est 110 g de déchets par repas et par convive qui sont gaspillés en restauration scolaire (Source : ADEME 2020). Il y a un vrai travail de réduction des déchets à accompagner pour réduire notre empreinte sur l’environnement. Au-delà du volume de déchets que cela représente c’est aussi une perte financière non négligeable, Les sommes d’argent que cela représente pourraient être utilisées pour augmenter la part d’achat de produits de qualité.
Soutenir une agriculture durable et de qualité
Est-ce qu’il existe déjà des dynamiques dans les territoires ?
Oui, nous observons des initiatives locales en émergence et de fortes implications. Si l’on zoome sur le territoire de l’Anjou Bleu, plusieurs accompagnements de la Chambre d’agriculture auprès de communes (Erdre-en-Anjou, Chazé-sur-Argos, Bécon-les-Granits, Saint-Augustin-des-Bois…) ont permis et vont permettre de contribuer à l’augmentation de la part de produits durables de qualité dans les assiettes des convives.
Pour rappel, avec la Loi EGAlim, les restaurations collectives en charge d’une mission de service public doivent proposer depuis le 1er janvier 2022 une part au moins égale à 50 % (en valeur HT d’achats lissée sur une année civile) de produits alimentaires dits « durables et de qualité ».
Si l’objectif semble élevé, certains établissements vont déjà au-delà des exigences réglementaires ; pour d’autres, il reste encore du chemin à parcourir et c’est notre mission, en tant qu’organisme consulaire, d’accompagner ces changements auprès des collectivités territoriales.
Et les produits locaux dans tout ça ?
Le code de la commande publique interdit d’inscrire des critères de priorisation géographique. Néanmoins, la Loi Climat et Résilience offre la possibilité à l’acheteur public d’introduire dans les 50 % de produits durables et de qualité, des produits acquis principalement sur la base de leur performance environnementale et d’approvisionnements directs.
La structuration de filières alimentaires locales courtes est alors un axe majeur pour soutenir l’agriculture des territoires ligériens, qui se renforce par l’émergence des PAT (Plan Alimentaires Territoriaux).