Comme toute activité, l’agriculture produit des déchets qui ne peuvent être directement valorisés sur les fermes : films plastique, ficelles, bidons vides, big-bags, produits hors d’usage, ferrailles, huiles usagées, déchets de soins des animaux… Ces déchets sont multiples, et si l’on veut qu’ils soient recyclés il est indispensable de prévoir un peu temps, et des espaces dédiés sur sa ferme pour trier, nettoyer et préparer ses déchets au fur et à mesure. En effet, si les déchets sont sales, mélangés ou mal triés, ils finissent incinérés ou enfouis dans des centres techniques spécialisés, avec un coût plus important.
Concernant les coûts, il y a les coûts de prise en charge (modalités d’enlèvement ou de livraison, transport…), et les coûts de traitement. S’il y a eu une éco-contribution versée à l’achat du produit, il n’y a généralement pas de surcoût à payer pour le traitement du déchet. C’est le cas par exemple des emballages vides et des produits usagers récupérés par ADIVALOR, des piles, des ampoules, des huiles usagées, des pneus de remplacement des véhicules… S’il n’y a pas eu d’éco-contribution versée à l’achat, le coût de traitement du déchet varie en fonction de nombreux facteurs : est-ce que le déchet est recherché, cours de la matière concernée, qualité du déchet (type de matière, qualité du tri, propreté)… Pour des matières propres, bien triées et recherchées, ces dernières peuvent même être rachetées
Une fois les déchets triés et préparés, 3 grandes solutions existent pour les évacuer de votre ferme : la filière ADIVALOR, les systèmes communaux, et les prestataires privés.
Pour vous aider à y voir plus clair, un guide très complet sur la gestion des déchets agricoles édité par la Chambre d’agriculture Hauts-de-France est disponible au téléchargement.
Vous trouverez également ci-dessous un grand nombre d’informations spécifiques aux Pays de la Loire, pour vous aider à gérer sereinement vos déchets non valorisables sur votre ferme, et qu’ils deviennent une nouvelle ressource pour d’autres. Alors bonne visite !
Les informations pour les collectes CAVAC sont disponibles sur le site ADIVALOR : https://adivalor.coop-cavac.fr/. Ne disposant pas des informations pour les collectes des autres opérateurs, veuillez-vous rapprocher directement de ces derniers.
La profession agricole, les distributeurs, les fabricants et les metteurs en marchés de produits pour l’agriculture ont fondé en 2001 l’éco-organisme ADIVALOR au niveau national. Chacun d’entre eux verse une éco-contribution à ADIVALOR pour qu’il collecte et valorise les emballages et produits usagés agricoles. Des collectes sont organisées tout au long de l’année : renseignez-vous auprès de votre distributeur le plus proche pour connaître ses conditions de reprise, ou allez voir dans la rubrique "Calendriers" pour connaître les dates et les sites de collectes.
Retrouvez toutes les consignes de tri et de préparation de vos déchets sur le site ADIVALOR, rubrique "Les collectes". Les déchets ne respectant pas ces consignes seront refusés lors des collectes.
Pour ces déchets, 3 possibilités s’offrent à vous pour leur prise en charge et leur traitement :
Cliquez sur les déchets ci-dessous pour en savoir plus. Dans la rubrique « Liens sites utiles » ci-dessous vous trouverez des contacts de prestataires privés ou publics (sites d’ALM, de la FFB ou des pages jaunes).
De nombreux contenants et matières plastiques ou non plastiques non éco-contribués peuvent être valorisés, à condition qu’ils soient bien triés et séparés afin de trouver la filière de collecte et de valorisation optimale. A savoir : plus un plastique est transparent, plus il a de valeur sur le marché du plastique recyclé.
En revanche, un certain nombre de matières peinent à trouver preneur car elles sont en trop petites quantités, ou trop sales, ou trop colorées, ou multi-matières… et leur traitement est alors payant.
Vous avez une question, vous recherchez un prestataire pour éliminer ces matières, allez dans la rubrique « Lien sites utiles » ou contactez votre Chambre d'agriculture.
Si vous avez des déchets contenant de l’amiante, ils doivent être éliminés auprès d’un prestataire spécialisé.
Pour rappel les éleveurs n’ont plus le droit de faire eux-mêmes les travaux de retrait de matériaux amiantés de leurs bâtiments, ou des travaux de démolition de bâtiments contenant des matériaux amiantés : ils ont obligation de faire appel à une entreprise certifiée pour cela. Pour les travaux d’entretien, de rénovation ou des modifications à faire sur des matériaux contenant de l’amiante, ils peuvent le faire eux-mêmes à condition d’avoir été préalablement formés.
Pour plus d’informations sur l’amiante et ses effets néfastes sur la santé, vous pouvez télécharger la plaquette L'amiante dans son exploitation agricole.
Nous organisons aussi régulièrement des sessions de formation.
Enfin la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire co-anime avec la MSA et Elinnove un groupe de travail sur l’amiante. Vous pouvez retrouver l’ensemble de la démarche et encore plus d’informations sur le site d'Elinnove.
Les activités de soins aux animaux génèrent plusieurs catégories de déchets :
Si vous produisez peu de déchets vétérinaires (moins de 5 kg par mois), le plus simple et le plus sûr est de tout stocker dans le même fût que les PCT. La durée de stockage maximum légale sur votre ferme est de 3 mois à partir du moment où vous commencez à le remplir.
Si vous générez plus de 5 kg de déchets vétérinaires par mois, la durée de stockage sur la ferme est raccourcie à 7 jours, voire 72 h. Il est alors également judicieux de trier les déchets et d'avoir plusieurs contenants de stockage adaptés aux différentes catégories et à leur destination finale. Mais attention, dans ce cas il faut prendre connaissance de la réglementation pour ne pas faire d'erreurs. Pour vous y aider, un document de synthèse, rédigé en 2019 par l'institut français du cheval et de l'équitation (ifce) est disponible au téléchargement.
Dans tous les cas, renseignez-vous auprès de votre vétérinaire, de votre groupement de producteurs ou de votre conseiller en élevage pour savoir où retirer les contenants de stockage adaptés et faire traiter ces déchets à proximité de chez vous.
En Pays de la Loire, un seul département, la Sarthe, a mis en place un système de collecte géré à l'échelle départementale par le GDS72. A titre indicatif, le coût de traitement 2024 pour un fût de 15 L est de 30 € pour les adhérents et 35 € pour les non adhérents.
TELECHARGER | Les dates et lieux de collectes de déchets de soins vétérinaires en Sarthe
Mise à jour de la page - avril 2024
Les déchets d'entretien mécanique se classent en plusieurs catégories :
Il est important de bien séparer physiquement ces trois natures de déchets.
Pour leur préparation, il est nécessaire de respecter des consignes suivant la nature de chacun :
Depuis 2015, il n’est plus possible pour les agriculteurs de récupérer de nouveaux pneus pour maintenir les bâches sur les tas d’ensilage. Il est également interdit pour la filière pneumatiques d’évacuer leurs pneus vers les agriculteurs pour les éliminer. De plus les pneus, en se dégradant, peuvent percer les bâches et relarguer des corps étrangers néfastes pour les animaux. Ils peuvent également être un abri pour des animaux pas forcément recherchés sur les fermes : moustiques, guêpes, rats… De nouvelles solutions se sont développées pour couvrir les tas d’ensilage. En 2018, nous avons fait une fiche de synthèse technico-économique de ces solutions, avec comme base le travail mené par l’ADEME illustré par des initiatives locales d’agriculteurs des Pays de la Loire.
La première chose à faire est de les trier en 3 catégories : les petits pneus (véhicules légers et motos), les pneus poids-lourds (camions, remorques), et les pneus agraires (tracteurs). En effet leur composition est différente : ils sont broyés dans des machines différentes et ne partent pas forcément au même endroit pour leur valorisation. Il est essentiel qu’au moment du tri les pneus soient déjantés et débarrassés de tous corps étrangers (pierres, végétaux, métal…) susceptibles de détériorer les couteaux des broyeurs et d’entrainer des surfacturations de tri et nettoyage.
Une fois triés il faut estimer le volume et le tonnage de chaque catégorie : pour vous y aider une fiche est disponible en téléchargement.
Une fois que ce travail est fait, 2 solutions s’offrent à vous pour les éliminer : faire appel à un prestataire privé, ou participer à une collecte organisée par un organisme agricole. La deuxième solution est beaucoup moins chère que la première, mais moins rapide car les collectes ne sont pour le moment pas très nombreuses.
Cependant les collectes devraient s’intensifier à partir de 2025. En effet depuis le 1er janvier 2024, un décret ministériel paru en mars 2023 prévoit la prise en charge des pneus de silos agricoles par la filière pneumatiques. Tout d’abord les pneus, triés et préparés selon les règles énoncées au-dessus, doivent être regroupés lors de collectes organisées par des organismes agricoles. Ensuite la filière pneumatiques envoie des camions sur les sites de collecte pour emmener ces pneus vers leurs plateformes de broyage les plus proches. Le broyat de pneus part ensuite majoritairement en cimenterie pour servir de combustible. Concernant les coûts, ils sont répartis entre le secteur agricole et le secteur pneumatiques. Tous les coûts liés aux collectes, de l’inscription des agriculteurs jusqu’au chargement des camions vers les sites de broyage, sont à la charge du secteur agricole. Le secteur pneumatiques prend en charge les coûts de transport vers les plateformes de broyage, ainsi que le broyage. Des pénalités financières à la charge du secteur agricole sont prévues en cas de défaut de tri ou de présence d’indésirables.
La filière pneumatiques va commencer à partir de fin 2024 à mettre à disposition ses moyens logistiques de transport et de broyage. Les organismes agricoles vont donc pouvoir commencer à organiser des collectes avec cette nouvelle organisation.
En Pays de la Loire, deux structures se sont positionnées pour organiser des collectes : la Chambre d’agriculture sur la Loire-Atlantique, la Mayenne et la Sarthe ; la FDSEA sur le Maine-et-Loire et la Vendée. Vous trouverez ci-dessous les modalités pour chaque département pour vous inscrire et être prévenu directement lorsqu’une opération de collecte sera organisée près de chez vous.
Si vous cherchez un prestataire privé car vous ne pouvez pas attendre une collecte, n’hésitez pas à nous contacter pour trouver la solution la moins coûteuse.
Loire-Atlantique :
Pour vous inscrire aux collectes organisées par la Chambre d'agriculture vous pouvez « répondre à l’enquête sur les gisements de pneus usagés » ou appeler votre contact pour tout renseignement.
Maine-et-Loire :
Pour vous inscrire aux collectes organisées par la FDSEA 49, appelez au 02 41 96 76 29.
Mayenne :
Pour vous inscrire aux collectes organisées par la Chambre d'agriculture vous pouvez « répondre à l’enquête sur les gisements de pneus usagés », ou appeler votre contact pour tout renseignement.
Sarthe :
Pour vous inscrire aux collectes organisées par la Chambre d'agriculture vous pouvez « répondre à l’enquête sur les gisements de pneus usagés » ou appeler votre contact pour tout renseignement.
Vendée :
Pour vous inscrire aux collectes organisées par la FDSEA 85 et Nature & vie de Vendée, appelez le 02 51 36 82 06.
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Nicolas RUBIN
Consultant en économie circulaire
Pour aller plus loin : consulter la page Trucs et astuces des agriculteurs autour de la gestion de leurs déchets
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