La contribution économique de l’apiculture à l’agriculture est estimée à plus de 900 millions d'euros, soit près de 40 % du chiffre d’affaires de la valeur des végétaux agricoles en Pays de la Loire.
Stratégie régionale apicole 2016-2020 (contenu)
La Région des Pays de la Loire a élaboré une stratégie co-construite avec les représentants de la filière apicole le 2 octobre 2017. Les grands axes retenus sont :
- Fédérer les acteurs régionaux du monde apicole
- Favoriser le maintien et l’augmentation du cheptel apicole, et pour cela limiter les causes de diminution des cheptels, soutenir leur reconstitution et leur développement, soutenir la génétique, développer les ressources alimentaires des abeilles.
- Assurer la compétitivité et la pérennité des entreprises en impliquant les acteurs du monde apicole et agricole, et pour cela accompagner les apiculteurs et les futurs apiculteurs, favoriser l'émergence de partenariats avec les agriculteurs, soutenir la recherche appliquée).
- Valoriser et développer le marché et la consommation de miel régional et pour cela accompagner la structuration de la filière par des démarches qualité, favoriser le consommer local et soutenir les projets de transformation.
Ces orientations font partie de la stratégie agri-alimentaire partagée des Pays de la Loire 2016-2020.
Les mesures agroenvironnementales soutiennent les changements de pratiques agricoles en faveur de l'environnement
La nécessaire transition agro-écologique que connait le monde agricole depuis le début des années 2000, pour répondre aux enjeux environnementaux de notre société et améliorer la résilience des systèmes aux changements climatiques, implique des modifications de pratiques et des investissements. Afin de répondre à cet enjeu, les pouvoirs publics mettent en place, à différentes échelles, des programmes d’aides à l’évolution des pratiques agro-environnementales telles que les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) ainsi que des aides aux investissements matériels, immobiliers (bâtiments) et spécifiques (équipements). Ces aides sont principalement financées par l’Europe, l’Etat, la Région, l’Agence de l’eau, l’Ademe et les collectivités territoriales.
Les MAEC sont des mesures du second pilier de la Politique Agricole Commune (PAC) européenne. Et doivent donc être sollicitées dans le cadre de la télédéclaration PAC. En Pays de la Loire, le dispositif MAEC est très dynamique et certains exploitants sont impliqués dans la démarche depuis plus de 20 ans. Cependant, chaque réforme PAC apporte son lot de changements. Aussi il est indispensable de prendre un rendez-vous d’expertise en 2023 auprès de votre opérateur de territoire, si vous souhaitez vérifier votre éligibilité ou poursuivre votre implication dans le dispositif MAEC.
Les abeilles contribuent à l'équilibre agro-écologique
2 100 apiculteurs
(chiffres Télérucher 2016 selon les déclarations des ruchers)
Parce que l’apiculture contribue au développement des végétaux sauvages et agricoles, il est primordial de répartir les ruches sur tout un maillage territorial.
60 100 colonies
Indispensables pour les végétaux entomophiles
Grâce à la pollinisation et au choix des emplacements de ruchers, l’apiculture contribue au développement des espèces végétales sauvages (forêts, parcs régionaux…) et de certaines cultures (céréales, oléagineux, arboriculture, semence, fourrages).
Dans notre région, les végétaux entomophiles (pollinisés par les insectes) représentent au moins 40 % de la valeur totale des végétaux agricoles, soit 900 millions d’euros
1 kg de miel
4 millions de fleurs visitées
Les affaiblissements et les mortalités d'abeilles sont importants dans les Pays de la Loire à raison de 40 % du cheptel en 2017. Ils ont nécessité la mise en place d'un observatoire spécifique (OMAA) construit par des apiculteurs et géré par un vétérinaire, pour alerter les Pouvoirs publics.
Apis mellifera, un pollinisateur exceptionnel
Depuis des millions d’années, les insectes entomophiles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes à fleurs et aujourd’hui, contribuent à la reproduction de 70 % des espèces végétales destinées aux ressources alimentaires. Pour 4 principales raisons, l’abeille domestique, apis mellifera, est un pollinisateur exceptionnel :
- cet insecte est recouvert de poils branchus ce qui permet une accroche et un transport des grains de pollen ;
- il a une alimentation sélective et essentiellement composée de nectar et de pollen des végétaux ;
- son comportement est fidèle, c’est-à-dire qu’il visite toujours la même espèce de plantes lors d’un butinage ;
- enfin, le pollen transporté reste viable suffisamment longtemps (plusieurs heures) pour assurer la reproduction végétale lors des visites suivantes.
Les abeilles, principal vecteur de développement de la biodiversité et de l'activité végétale
L’apiculture impacte positivement la biodiversité, selon le chercheur entomologiste Bernard VAISSIERE (Pollinisation entomophile, écologie des invertébrés – INRA Avignon) :
- Les abeilles domestiques sont des insectes pollinisateurs généralistes de premier plan qui participent à la pollinisation d’un grand nombre d’espèces végétales dont les espèces menacées.
- L’activité pollinisatrice des abeilles est remarquable. Sur le plan quantitatif, de nombreuses butineuses (jusqu’à 25 000 par colonie) ont pour mission essentielle de rapporter nectar ou pollen à la ruche. Très active, une seule butineuse peut visiter plus de 700 fleurs par jour et peut récolter, par exemple sur le melon, 300 à 400 grains de pollen en une seule visite.
- Sur le plan qualitatif, les fécondations croisées issues des pollens de plantes d’une même espèce mais génétiquement différentes, évitent la dégénérescence des végétaux.
- Cette action est positive sur la production de fruits et de graines a aussi des retombées bénéfiques sur toute la faune qui s’en nourrit.
L'apiculture contribue également à l'activité économique végétale. Il est important de souligner que l’apiculture contribue à la pollinisation de 80 % des végétaux dans le monde et, indirectement, à la diversité alimentaire humaine : en effet, de 30 à 50 % du bol alimentaire de l'homme est issu de la pollinisation.
En effet, de nombreux fruits, légumes, oléagineux ne pourraient pas être produits à si faible coût si les colonies d’abeilles et les apiculteurs, par le choix de disposition des ruchers, ne réalisaient un travail nécessaire de pollinisation.
Pour toutes ces raisons, une aide est spécifiquement accordée aux apiculteurs pour reconstituer leur cheptel.