A l’image de la végétation peu développée en ce début de printemps, les premiers comptages début mai ont révélé un nombre de mâles chanteurs Râle des genêts assez faible. Fort heureusement, les comptages de juin ont mis en évidence des arrivées plus tardives, sûrement à mettre en lien avec la venue des pluies et le développement des prairies. Les effectifs recensés sont finalement équivalents à ceux de 2020 avec 46 à 50 mâles chanteurs. Il y a donc une stabilisation après une baisse qui avait atteint son minimum en 2019, avec une trentaine de mâles chanteurs recensés.
Vous trouverez en téléchargement les cartes des différents secteurs où des mâles chanteurs ont été recensés avec potentiellement, dans un rayon de 200 m, une zone de nidification. Ces animaux demeurent particulièrement mobiles et les secteurs alentours peuvent aussi être concernés malgré tout.
Mais plus globalement, de nombreuses espèces présentant également des enjeux de conservation important ont aussi été observées cette année sur le site des Basses Vallées Angevines : Courlis cendré, Marouette ponctuée, Tarier des prés, Bruant des roseaux pour ne citer qu’eux. C’est pourquoi nous vous invitons tous à être vigilant car beaucoup d’entre-elles se situent sur des secteurs où le Râle des genêts n’a pas été contacté cette année.
Nous vous rappelons qu’en plus des dates de fauches souscrites dans les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), l’adaptation de vos pratiques de fauche et votre vigilance permettront de garantir des conditions de survie optimales pour les oiseaux prairiaux (fauche centrifuge, vitesse réduite, taille du matériel). N’hésitez pas à utiliser une barre d’effarouchement si vous pouvez en disposer.
Par ailleurs, si vous faites appel à une entreprise de travaux agricoles pour faucher vos parcelles, nous vous rappelons que les travaux effectués sont sous votre responsabilité. Ainsi vous devez leur faire part des éléments indiqués dans le plan de gestion de vos MAEC, si vous êtes contractant. Les groupes de fauche à éléments multiples, même à vitesse lente peuvent être très destructeurs pour la faune nicheuse. Nous vous conseillons fortement de leur demander d’utiliser du matériel d’une largeur raisonnable avec une vitesse de fauche réduite et de manière centrifuge.
Nous comptons sur votre mobilisation et nous vous remercions encore cette année de votre implication et vos engagements dans les MAEC, garants de l’intégrité de ce territoire.
Alain BERTAUDEAU, directeur de la LPO Anjou et Dominique LEBRUN, élu de la Chambre d'agriculture Pays de la Loire en charge des MAEC et représentant de la profession agricole au COPIL Natura 2000.