A la suite d’un avis de l’ANSES sur un risque de présence du virus dans les boues des stations d’épuration urbaines, le gouvernement a mis en place en avril 2020 des mesures exceptionnelles impactant les modalités d’épandage des boues issues du traitement des eaux usées. Par mesure de précaution, l’épandage de boues non hygiénisées produites pendant la pandémie était alors interdit.
Seules les boues « hygiénisées », c’est-à-dire ayant fait l’objet d’un traitement qui réduit à un niveau non détectable les agents pathogènes présents dans les boues (chaulage, compostage, séchage thermique, digestion anaérobie thermophile) pouvaient être épandues (cf. arrêté du 30 avril 2020).
Depuis le 20 avril 2021, de nouvelles possibilités d’épandage ont été mises en place pour les boues « non hygiénisées ». Désormais peuvent également être épandues les boues ayant subi l’un des traitements suivants :
- Chaulage avec un taux d’incorporation minimum de chaux de 30 % équivalent CaO/MS puis d’un stockage d’une durée minimale de 3 mois
- Séchage solaire avec ou sans plancher chauffant permettant d’atteindre une siccité minimale de 80 %
- Digestion anaérobie mésophile puis stockage d'une durée minimale de 4 mois
Cet arrêté permet aussi l’épandage des boues de lagunes ou de rhizofiltration ou dès lors qu'elles ont fait l'objet d'un traitement par rhizocompostage. Ces boues doivent être extraites après une mise au repos du dispositif de traitement pendant au moins un an, sans que celle-ci n'entraîne de dysfonctionnement du système d'assainissement.
Rappelons que l’épandage de toutes les boues produites pendant la période COVID doit également faire l’objet d’une surveillance renforcée :
CCT : Coliformes Thermotolérants
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