Sous l’effet de conditions climatiques difficiles (hivers très pluvieux, sécheresses estivales marquées…) et des pratiques d’éleveurs, parfois inadaptées (piétinement, surpâturage, tassement lié au matériel…), la densité des prairies et des luzernes tend à diminuer au cours du temps et des espèces, de valeur fourragère faible ou nulle (crepis, picride, liondent, porcelle, paquette, pâturin annuel…), peuvent faire leur apparition. Elles entrainent une baisse de productivité rendement biomasse et valeur alimentaire) de ces surfaces et posent la question d’une éventuelle rénovation. Les trouées végétatives occupent alors > 30 % de la surface. La densité prairiale est alors plus faible : on observe des densités d’herbe < 150 kgs de MS/cm/ha. Ainsi, un cycle de pâturage offre moins d’une herbe, alors que potentiellement on devrait se situer autour de 1.5 à 1.7 Tms/ha par cycle au milieu de printemps.
Pour répondre à ces enjeux, la technique du semis direct d’espèces fourragères annuelles, dans ces prairies, commence à se développer. Elle consiste à semer en début d’automne, voire début de printemps, une culture fourragère annuelle dans une prairie installée. Elle offre des perspectives pour améliorer la productivité de la prairie sans la détruire, produire du fourrage à "contre-saison" et mieux lutter contre le salissement hivernal dans le cas des luzernes. Elle s’inscrit dans les solutions à la fois d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
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