Pouvez-vous nous parler de la problématique qui a amené Trivalis à se rapprocher de la Chambre d'agriculture ?
Trivalis a été conçu en 2005-2006 avec pour projet la création d’une unité de valorisation énergétique. Cette unité n'a pas pu voir le jour en l’état. Il a alors fallu trouver des solutions de repli afin d’éviter d'enfouir tous les flux de déchets produits par le territoire : les ordures ménagères. C'est à ce moment-là qu'avec le département de la Vendée, le choix s'est opéré d'aller vers le TMB – Tri Mécano Biologique - pour réduire par 2 la fraction des déchets enfouis. Les deux sites de TMB ont été conçus entre 2008 et 2010 et mis en service en fin 2011.
Pourquoi vous êtes-vous rapproché de la Chambre d'agriculture et comment a-t-elle pu répondre à vos problématiques ?
Depuis le début des années 2000, - depuis la création de Trivalis - il y avait un travail en partenariat avec la Chambre d'agriculture et la SAFER pour, au départ, trouver des terrains pour accueillir des centres de stockage mais c'était tout. La Chambre servait d’intermédiaire.
Par la suite, lorsque les unités de tri compostage ont été créés, on ne cherchait plus des terrains mais à faire le lien avec l'activité agricole, afin de voir comment on pouvait valoriser le compost ainsi créé. La convention initiale qui était pour de la recherche de foncier s’est transformé en une convention sur la partie compost. Cette convention avait pour objectif de définir les engagements de chacun des parties.
Pour Trivalis, assurer la production d’un compost de qualité répondant à la norme NF U 44 051 avec un objectif de perpétuelle amélioration de la qualité de compost. Pour la CAPDL, prendre en charge l’organisation de la valorisation du compost sur le territoire de la Vendée.
Aujourd'hui comment qualifieriez-vous le travail mené en partenariat depuis toutes ces années ?
Le partenariat s'est construit au fur et à mesure. Il a fallu faire connaître le compost de Trivalis aux agriculteurs, démontrer sa qualité par rapport à d'autres amendements organiques qui existaient déjà sur le territoire. Il y a eu une recherche de clientèle, des agriculteurs qui ont été accompagnés pour développer de bonnes pratiques.
En effet, dans notre démarche il ne s'agit pas uniquement d’utiliser du compost mais de vérifier sa bonne utilisation notamment en respectant le principe de dose à l’hectare, d’éviter une utilisation abusive de cet amendement et donc de veiller aussi à la qualité et au respect de l'équilibre des sols et le besoin des cultures.
Comment voyez-vous l'évolution de cette collaboration qui existe depuis quelques années ?
Il y a une collaboration qui existe et qui va perdurer. On va dans le sens de l'économie circulaire : on parle des ordures ménagères des vendéens pour faire du compost qui est réutilisé en local donc on est vraiment dans la boucle recherchée.
On va continuer dans de futurs projets à garder un peu cette logique. Les biodéchets sont un vrai sujet, ce sera aussi un nouvel enjeu pour les capter en amont. les déchets verts qui sont aussi quelque chose d’extrêmement important puisque pratiquement tous les déchets verts collectés en déchetterie sont utilisés par les agriculteurs de proximité donc il y a plein de pistes qui sont à développer dans les prochaines années.